20/07/2017

MORHANGE

massu.jpgJ'ai fait une partie de mon  service militaire à Morhange, dans l'Est de la France .La visite du général Massu m'a marqué. Une gueule de baroudeur ce général chez qui de Gaulle en mai 1958 s'était  réfugié quelques heures au moment où Paris tombait dans la "chienlit".

Sa manière de saluer était pour le moins originale. La main était loin du visage, ouverte, les cinq doigts écartés , un peu comme si chacun représentait une des cinq lettres  bien connues que la décence réprouve. Si un militaire du rang avait osé saluer de la sorte , il  se serait,vite fait, retrouvé au trou. Mais c'était le général!

Dans la cour de la caserne, comme dans toutes les cours de caserne, on marche au pas et parfois en chantant. Je n'ai rien d'un Caruso et pourtant je devais lancer l'un ou l'autre des chants du régiment : ils ont traversé le Rhin ,avec M.de Turenne ou une interprétation militaire des trompettes d'Aîda .

Autre souvenir dont je ne suis pas fier . Cette nuit où j'étais sous officier "de semaine" et qu'avec quelques camarades et peut-être quelques bières , ,nous avons obligé toutes les chambrées à se réveiller pour que chacun se mette au garde à vous au pied de son lit. Stupidité.
Le lendemain, un porte-parole, prêtre dans le civil, est venu me faire prendre conscience, en termes choisis,de mon idiotie. Pas de quoi être fier !

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