21/09/2017

TU PUES DU CUL !

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Stupidité de gamin !  Sur le retour de l'école, j'avais environ 8 ans, j'étais avec  un camarade. C'était à Seclin.

Au feu tricolore de la route principale et de la rue Sadi Carnot, un automobiliste a dû s'arrêter. Pour quelle raison ai-je alors crié "tu pues du cul !".?

L'automobiliste a ouvert la porte de sa voiture pour nous demander ...des explications. Il ne nous restait qu'à nous enfuir, ce que nous fîmes avec rapidité.

Mais l'homme ne voulait pas en rester là, il fit demi tour et nous poursuivit.  Hors d'haleine je n'ai trouvé mon salut , c'est le cas de le dire , qu'en me réfugiant dans la collégiale Saint Piat . Les églises ont toujours été un refuge !

18/08/2017

DÉLIT D'INITIÉS

   Il est bon d'avoir comme ami un collégien dont le père est prof et enseigne dans notre classe. Ce fut mon cas. Le beau 17 en Histoire que j'ai obtenu un jour au  cours d'un contrôle trimestriel n'était pas le résultat mérité d'un travail fourni. Le papa de mon copain Jacques C. ne s'est jamais rendu compte que les notes mirobolantes de certains de ses élèves étaient dues à  "une fuite". Son sale gamin était allé fouiller là où il fallait et en avait sorti le précieux sujet qui fut partagé par quelques privilégiés.. Le délit d'initiés n'est pas d'aujourd'hui  !

29/07/2017

Ma guerre

maison garde barrieres  2.JPGJ'étais très jeune pendant la seconde guerre mondiale . Quelques images me reviennent parfois . Celle du passage à niveau de La Chapelle d'Armentières , rue Victor Vigneron. Deux maisons des" Chemins de fer" qui existent encore se situaient de chaque côté des voies . Ce passage à niveau était gardé par ma grand-mère, garde-barrières, mais aussi par des soldats allemands car la ligne ferroviaire Lille-Dunkerque était stratégique.

Pourquoi le souvenir d'un soldat allemand regardant à l'intérieur de la maison alors que , debout sur la table j'étais nu tandis que ma mère faisait ma toilette , me revient elle ? Freud aurait-il pu me l'expliquer ? 

Cette image aussi où la famille , ayant abandonné la maison,  s'était réfugiée au milieu d' un champ voisin pendant un bombardement, peut-être celui du nœud ferroviaire de Lille-Délivrance en mai 1944. Si je n'ai plus le bruit des avions en tête, je n'ai pas oublié l'embrasement du ciel .

Et cette autre image aussi  où derrière la vitre de la maison je voyais des hommes dont l'un avait un pistolet à la main courir derrière un soldat allemand qui s'enfuyait.
Parfois il me revient encore une scène de  la rue où l'on  coupait les cheveux d'une fermière voisine, debout dans un chariot. Elle était sans doute coupable de liens interdits avec l'ennemi. Mais ai-je vraiment vécu cet évènement ou l'ai-je reconstitué  après-guerre pour l'avoir vu dans quelque film ou document ?